Quelque part la responsabilité, c’est comme le respect : ça se construit et se mérite. Alors non, tous les projets ne peuvent pas être durables. La responsabilité, ça ne se ripoline pas sur un coin de mur fissuré. Si votre projet, votre organisation, ou une partie de votre modèle repose intégralement sur l’exploitation de la Terre et de ses habitants, vous ne pouvez pas être responsable. C’est tout. C’est comme ça ou bien cela s’appelle du greenwashing.
En revanche, vous pouvez agir pour transformer durablement vos manières de faire, d’agir, de penser et d’être, en vue de vous définir comme une organisation à impact neutre ou positif sur le monde et les individus qui le composent. Et ça c’est déjà vous mettre sur la bonne voie.
On sait combien les manifestations extérieures d’une entreprise – ses offres, ses services en passant par la nature même de ses projets ou bien la réactivité de son service client sont révélatrices de son organisation interne.
La responsabilité ne déroge nullement à la règle et se construit avant tout en interne. Pour qu’une démarche soit durable, il faut que la responsabilité et la durabilité soient des principes partagés au sein de l’entreprise. Plus que d’être incarnée concrètement par un porte-parole, un département ou encore un comité, la responsabilité doit innerver le tissu de l’entreprise et sa culture, comme un principe directeur fédérateur et catalyseur d’actions.
En bref, la responsabilité doit être une valeur qui anime tant la direction que les équipes en place, peu importe les fonctions et les projets de chacun.
Réfléchir à la démarche de responsabilité c’est choisir de changer de paradigme : au lieu d’opter pour une vision projet, il faut adopter une vision organisationnelle qui permet d’ancrer la responsabilité comme principe structurant au cœur de l’entreprise. Une manière de gagner en temps et en efficacité – deux critères clés pour une sobriété de moyens au cœur de la démarche durable.
S’il a quelque chose de fondamental à retenir en matière de design responsable, c’est certainement que la démarche prévaut sur les résultats : si la démarche est vertueuse, les résultats le seront forcément – ce qui n’est pas nécessairement vrai à l’inverse.
L’important donc, c’est la démarche. Une démarche pérenne qui doit permettre de faire évoluer tout le monde dans le bon sens. Une démarche qui doit profiter à tous afin de favoriser la création de valeur partagée, respectueuse de ses environnements et l’accès aux connaissances. Vous l’aurez compris : dans le design responsable, la stratégie de moyens est clé.
La stratégie de moyen, au cœur d’une démarche durable, peut se résumer en une question simple : « comment faire plus avec ce qu’on a déjà ? ».
Tout est histoire de maximisation de l’impact. Certes, nous direz-vous. Mais comment ?
D’abord, grâce à la collaboration.
Faire tomber les cloisons entre les équipes, hybrider les projets et les connaissances, susciter l’intelligence collective dès que possible sont autant de gages de performance pour l’entreprise, mais aussi de bien-être pour l’ensemble de collaborateurs (donc d’engagement, donc de productivité…). La collaboration ne s’incarne pas dans un projet collaboratif ponctuel, mais bien dans une manière de structurer, organiser et penser le travail.
Ensuite, par le partage de la connaissance.
Tous les outils, toutes les plateformes et toutes les innovations qui permettent de gérer et manager la connaissance, donner au plus grand monde l’accès aux insights et à la matière est à privilégier dans une démarche de design durable. En construisant ces « hubs » de connaissance, on dépasse la vision linéaire du projet en permettant à tous d’avoir accès à ce qui importe, de façon simple, efficace et inclusive.
Collaboration et gestion de la connaissance (“knowlegde management” comme disent nos compatriotes de l’autre côté de la Manche) sont deux éléments de réponse à la question de sobriété de moyens qui permettent de maximiser l’impact de l’existant par le partage et qui démontrent une fois de plus l’interconnexion entre les sujets d’une organisation.
Comme toute autre problématique, le design responsable doit se penser en système. Vous l’aurez compris, l’une des spécificités de Systerz, c’est de se définir, en autres, comme des System Thinkers (d’où notre nom… vous l’avez ?).
Pour Systerz, rien n’est linéaire, rien n’est isolé ou siloté. Toute composante d’un projet est interconnectée dans un système plus vaste. Plutôt que de disséquer et saucissonner le problème en différents chantiers, nous préférons observer le terrain de jeu dans toute sa complexité et l’investiguer dans sa globalité.
C’est simple : au lieu de zoomer sur le problème pour l’isoler de son environnement et l’analyser, nous préférons dézoomer pour l’appréhender de manière holistique afin de comprendre l’ensemble des paramètres conjoncturels comme structurels, leurs dynamiques et les interconnexions qui permettent l’émergence dudit problème.
Appréhender les sujets sous forme de système, c’est partir du principe que tout est interconnecté. Et penser le design responsable, c’est penser aussi le système de responsabilité et du durable, ses multiples composantes, leurs dynamiques et leurs impacts.
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